Le SOLEIL
Age: 4,6 millards d'années
Composition: 75% d'hydrogène, 25% d'hélium
Type spectral: G2V / étoile jaune
Distance Terre-Soleil: 150.000.000 km, unité de mesure astronomique (UA)
Diamètre équatorial: 1.391.000 km (109 fois la Terre, on pourrait mettre 1 300 000 fois la Terre dans le Soleil)
Gravité de surface (Terre = 1): 28
Masse: 1.989.1030 - (Terre = 1), soit 332 830 fois la celle de la Terre
Densité: 1,41 g.cm3
Magnitude apparente: -26,7
Magnitude absolue: 4,83
Température estimée du coeur: 15.000.000°C
Température moyenne de surface: 5500°C
Période de rotation polaire: 35 jours
Période de rotation équatoriale: 25,4 jours
Distance au centre de la galaxie: 28 000 anné-lumières
Période de révolution autour du centre de la galaxie: 240 millions d'années
Vitesse de déplacement relative (par rapport aux autres étoiles): 19 km.s
Autres noms: Sol (Romains), Hélios (Grecs)
Indice d'ensoleillement pour la France
Les aspects lumineux et énergétiques
du soleil
Le soleil, corps chaud à une température de
plus de 6000K, émet une énergie sous forme d'un
rayonnement électromagnétique. Les longueurs d'onde
de ce type de rayonnement dépendent de la température.
En raison de la température élevée du soleil,
les longueurs d'onde dans lesquelles le maximum d'énergie
est émis recouvrent le visible entre 0.4 à 0.75
microns et le proche InfraRouge. Le rayonnement recouvre un spectre
qui intéresse donc à la fois les problèmes
lumineux (éclairement lumineux) et les problèmes
énergétiques (rayonnement solaire).
L'ensemble des rayonnements électromagnétiques
est très vaste puisqu'il va des rayons cosmiques qui nous
parviennent de l'espace intersidéral jusqu'aux ondes hertziennes
(grandes ondes, ondes moyennes, courtes et ultra-courtes utilisées
en radio et télévision) en passant par l'énergie
solaire et la lumière visible.
Évolution saisonnière de l'insolation et de la température
Données récoltées à Paris |
Janv |
Fev |
Mars |
Avr |
Mai |
Juin |
Juil |
Aout |
Sept |
Oct |
Nov |
Dec |
Irradiation globale (en kJ/m2/j) |
3000 |
5200 |
9400 |
14400 |
17100 |
18900 |
19000 |
16800 |
12900 |
7500 |
4000 |
2500 |
Température moyenne (en °C) |
1 |
2.5 |
6.5 |
11 |
15 |
18 |
20 |
19.5 |
16 |
11 |
5.5 |
1.5 |
Composition du rayonnement
solaire
Rayons cosmiques, Rayons Gamma, Rayons X |
10E-10 à 10E-9 mètres |
UV C,B,A |
0,2 à 0,3 10E-6 m |
VISIBLE (bleu, jaune ,rouge) |
0,38 à 0,76 10E-6 m |
Infra Rouge
Court
Moyen
Long |
2 10E-6 m
4 10E-6 m
10 10E-6 m |
Ondes Hertziennes
UHF
HF
LF |
de l'ordre de 1m
de l'ordre de 10 à 100 m
de l'ordre de 1000 à 10000m |
Le rayonnement émis par le soleil constitue un spectre
continue allant des ultra-violet à l'infra-rouge en passant
par le visible où il émet le maximum d'énergie.
En traversant l'atmosphère, les gaz et les molécules
absorbent certaines bandes de l'ultra-violet et de l'infra-rouge.
Ainsi à la surface de la terre, le rayonnement solaire
comprend :
5% d'UV, 40% de lumière visible et 55% d'IR, porteurs
essentiels de l'énergie thermique .
Le schéma suivant représente la valeur de l'énergie
associée au spectre, en pointillé à la limite
de l'atmosphère, en plein, à la surface de la terre
:
(Guide de l'énergie solaire passive. Mazria)
La constante solaire de 1350 Watts/m2 est l'énergie
atteignant une surface normale aux rayons solaires dans les couches
supérieures de l'atmosphère. L'effet de la traversée
de l'atmosphère qui réfléchit, absorbe ou
diffuse des parties de ce rayonnement solaire réduit considérablement
cette valeur.
La réduction est d'autant plus forte que la couche
d'atmosphère est importante ; elle est donc une fonction
directe de la hauteur du soleil. En été, la densité
de flux atteignant une surface peut valoir dans les meilleures
conditions de 900 à 1000W/m2.
Intensité du rayonnement
solaire sur une paroi
Le transfert de chaleur par rayonnement s'effectue sans aucun
support matériel. Mais, une fois émis par le soleil,
le rayonnement atteint la surface des corps et subit suivant
leurs caractéristiques certaines transformations.
La densité de flux (W/m2) qui atteint une paroi, densité
de flux incident, provient de trois composantes : la composante directe, la composante diffuse et la composante réfléchie.
La composante directe correspond au flux solaire qui
atteint directement la paroi quand celle-ci est exposée
au soleil. Elle dépend de la hauteur du soleil (réduction
atmosphérique) et de l'angle d'exposition de la paroi
au soleil à l'instant considéré.
L'angle d'incidence caractérise
l'incidence avec lequel le rayon solaire frappe la paroi: c'est
l'angle entre la normale à la paroi et le rayon solaire
à l'instant considéré. L'inclinaison, l'orientation de la paroi
et la direction du rayon solaire permettent d'évaluer cet
angle d'incidence. Plus le flux est normal à la paroi,
plus il est important, plus il est rasant, plus il est faible.
C'est la surface normale au rayonnement solaire qui importe.
Elle est obtenue en multipliant la surface irradiée par
le Cosinus de l'angle d'incidence.
(Guide de l'énergie solaire passive. Mazria)
Exercice : Angle d'incidence
solaire
Exo Angle d'incidence dans Info_Solaire : prendre un plan
horizontal et vérifier que l'angle d'incidence est 90°-hauteur
du soleil ; pour une paroi verticale, l'exposition de la paroi
entre en jeu et ses périodes d'ensoleillement, essai sur
un plan vertical Nord et Sud.
Analyse des apport solaires suivant l'exposition des parois,
et en tirer quelques enseignements.
La composante diffuse représente le flux, en
provenance du ciel. Elle est souvent évaluée en
considérant que ce flux est isotrope; toutes les parties
du ciel émettant le même rayonnement. Dans ce cas,
seule l'inclinaison de la paroi pondère le flux diffus
incident. Cette hypothèse d'isotropie du flux diffus est
correcte pour un ciel couvert où le diffus prendrait le
pas sur le direct. Elle l'est moins pour un ciel clair, où
le flux diffus est nettement plus important dans la zone du ciel
environnant le soleil. Des logiciels comme Solène évaluent
le diffus en utilisant des modèles de ciel dont la distribution
des luminances ( énergie émise par le ciel) n'est
plus uniforme; mais, le calcul est singulièrement plus
complexe.
La composante réfléchie représente
la partie du flux interceptée par la paroi suite aux réflexions
solaires produite par l'environnement proche. En première
approximation, cet environnement proche est représenté
par un plan horizontal renvoyant une part du flux global incident
(direct et diffus); la part réfléchie dépend
de l'albédo, coefficient de réflexion solaire du plan
récepteur considéré. Le flux intercepté
par la paroi dépend alors seulement de son inclinaison.
Exercice : Evaluation des
flux directs et diffus sur une paroi
Exo dans Info_Solaire la valeur du diffus est calculée
pour un ciel clair et incluse la part de réfléchie
avec un albedo de 0.2.
Que devient le flux solaire
intercepté par une paroi ?
Le flux solaire incident sur une paroi est, à son tour, réfléchi, absorbé
et transmis, suivant les caractéristiques de surface
de la paroi.
Le flux solaire réfléchi dépend
du facteur de réflexion solaire de la surface ou du matériau
de la paroi, son albédo. Il est
essentiellement lié à la couleur ; le noir ne réfléchit
rien, le blanc réfléchit tout. Le flux solaire
réfléchi est perdu pour la paroi considérée.
Tableau des valeurs de réflexion solaire ((d'après
Guide solaire de l'énergie solaire passive. Mazria) :
La texture du matériau ou de la surface de la paroi
conditionne le type de réflexion. Si la surface est mate,
la réflexion est diffuse, identique dans toutes les directions.
Si la surface est polie, la réflexion est spéculaire,
dans une direction symétrique à la direction incidente.
Deux types de réflexion (Guide de l'énergie
solaire passive. Mazria)
Le flux solaire absorbé dépend du facteur
d'absorption solaire de la surface. Dans le cas d'une paroi opaque,
le coefficient d'absorption vaut 1- albédo ; le noir absorbe
tout, le blanc n'absorbe rien.
Le rayonnement solaire absorbé par la paroi se transforme
en chaleur et élève la température de surface
de la paroi. La paroi échange alors avec son environnement
suivant les trois modes fondamentaux d'échanges, par conduction
à l'intérieur de la paroi, par convection avec
l'air environnant et par rayonnement vers les parois voisines.
Le flux solaire transmis ne se produit qu'avec des
parois transparentes. Dans le cas des vitrages, la part du flux
transmis suit alors sa course sans changement de direction vers
les parois intérieures des bâtiments. A la différence
des parois opaques, pour le flux direct, les coefficients de
transmission, d'absorption et de réflexion des vitrages
( dont la somme est 1) varient avec l'angle d'incidence du rayon
solaire sur la vitre. Le facteur de transmission au direct décroit
rapidement dès lors que l'angle d'incidence devient important.
Un verre translucide transmet de façon diffuse.
Généralement, on distingue pour les vitrages,
les composantes directe et diffuse du flux solaire incident,
leur appliquant des coefficients solaires différents,
variable avec l'angle d'incidence pour le direct, constant et
établi autour de la valeur moyenne pour le diffus. Les
constructeurs donnent souvent les coefficients solaires des vitrages
pour une incidence normale. (ou mentionne souvent le facteur solaire d'un vitrage)
Exercice : Evaluation des
apports solaires transmis dans une pièce
Exo Info_Solaire utilise une valeur moyenne des coefficients.
Evaluation des apports solaires dans les pièces, surchauffe,
cumul avec apports internes. Estimation de valeurs.
L'effet de serre et les propriétés
radiatives des matériaux
Les apports solaires transmis par les vitrages atteignent
les parois intérieures ensoleillées du local, sont
absorbés et réfléchis suivant les caractéristiques
solaires des parois. Un certain nombre de multi-réflexions
ont lieu entre les diverses parois ; finalement les flux solaires
absorbés par chacune d'elle augmentent leur température
de surface et par le biais des échanges thermiques intéragissent
avec leur environnement : l'air s'échauffe à leur
contact (convection), la chaleur de surface des parois se transmet
à l'intérieur (conduction) participant ainsi à
l'effet d'inertie de la pièce, et, par rayonnement, échange
avec les autres parois.
Ces derniers échanges radiatifs opèrent à
des températures courantes dans le bâtiment de l'ordre
de quelques dizaines de degrés, bien inférieures
à celles du soleil. Ces échanges se produisent
alors essentiellement dans l'infra-rouge lointain.
Tous les matériaux n'ont pas la même réaction
pour toutes les longueurs d'onde. C'est le cas du verre, en particulier,
qui est transparent au rayonnement solaire (visible et proche
infra-rouge) mais opaque au rayonnement thermique (infra-rouge
lointain). Ainsi, tout le rayonnement solaire transmis par les
vitrages est ensuite piégé dans la pièce
contribuant ainsi à l'échauffement général
de l'air et des parois. C'est l'effet de serre.
Le problème solaire s'intègre ainsi dans les
problèmes thermiques et de confort.
Schéma : facteur transmission du verre en fonction
de la longueur d'onde.
De façon général, on peut regrouper les
matériaux en 4 classes suivant leurs propriétés
radiatives : les Corps Noirs, les Matériaux sélectifs
froids, les Matériaux réflecteurs et les Matériaux
sélectifs chauds.
La plupart des matériaux de construction sont des "
corps noirs " pour le rayonnement de grande longueur d'onde
(ils absorbent beaucoup la chaleur) ; mais la couleur de leur
surface fixe leur comportement vis à vis du rayonnement
solaire. Seuls les métaux ont un comportement très
différent pour les rayonnements de faible température.
Le choix des vitrages devient dans ces conditions prépondérant
car leur comportement solaire, thermique et lumineux dépend
de leurs caractétristiques d'absorption, de réflexion
et de transmission, solaires et lumineux.
Merci à l'auteur pour cet article trés complet |